Bourgogne-Franche-Comté : "Il ne faut pas laisser passer", réagit la présidente du Conseil régional après les pancartes et les propos d'élus RN
"C'est inadmissible, c'est inentendable, il ne faut pas laisser passer", réagit vendredi 12 avril sur franceinfo Marie-Guite Dufay, présidente socialiste du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté. Elle réagissait au comportement d'élus du Rassemblement national qui ont brandi des pancartes avec le slogan "violeurs étrangers dehors" lors d'une session du conseil jeudi. La présidente dénonce des "expressions qui sont totalement déplacées dans une enceinte républicaine".
Les affiches faisaient référence à la pancarte arborée par une militante du collectif d'extrême droite Nemesis, mardi, lors du carnaval de Besançon. Si le président du groupe RN au conseil régional, Julien Odoul, estime que cette inscription n'évoque "pas tous les étrangers", Marie-Guite Dufay estime que "l'amalgame 'il est immigré, donc violeur' était patent". La présidente avait suspendu la session suite aux pancartes.
Des plaintes vont être déposées
Dans l'après-midi, le conseiller régional RN Thomas Lutz a prononcé le mot allemand "untermensch", une expression signifiant "sous-homme" utilisée par les nazis. L'élu du parti d'extrême droite explique qu'il a utilisé ce mot pour "qualifier le statut des élus de l'opposition au conseil régional". "Il fallait voir la force avec laquelle c'était exprimé", "il est vraiment de notre devoir de nous insurger", affirme Marie-Guite Dufay.
"Les costumes, les cravates, ça ne suffit plus, ça ne suffit pas en tout cas à acquérir une respectabilité. On est face au fléau du racisme."
Marie-Guite Dufay, présidente du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comtéà franceinfo
Marie-Guite Dufay affirme être "en contact" avec un avocat pour déposer deux plaintes pour "incitation à la haine raciale". L'une pour les pancartes, l'autre pour les propos de Thomas Lutz. La LICRA écrit, sur X, s'être rapprochée des parquets de Dijon et de Besançon. SOS Racisme va également déposer deux plaintes.
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